Le petit monde des huiles essentielles

Je reviens avec un article sur les huiles essentielles que j’utilise depuis bien 2 mois maintenant. J’attendais de voir l’efficacité (s’il y’en avait une), trouver les plus importantes à avoir près de moi, dans mon cas. Je résume donc celles que j’ai, qui me sont devenues essentielles, c’est le cas de le dire 🙂 et comment je m’y prends avec chacune et dans quel cadre.

Des contenants pour chaque préparation pour en avoir d’avance, c’est plus pratique et une huile de support (privilégier l’huile végétale d’arnica pour les douleurs)

A- Comment les utiliser, dans un 1er temps… : certaines HE (huiles essentielles) sont irritantes et peuvent causer des allergies, donc, on les mélange avec une huile de support (pour moi de l’huile d’amande douce pour l’instant, en attendant d’acheter de l’huile végétale d’arnica, pour les douleurs, pour en avoir les bienfaits également et avoir double efficacité), pour éviter le contact direct avec la peau.

B- Mes petites recettes perso et les HE que je possède

1- Pour les douleurs musculaires et articulaires

30ml d’huile de support + 5 gouttes de menthe poivrée + 5 gouttes de lavande + 5 gouttes de gaulthérie

Je masse les parties les plus douloureuses et mets quelque chose de bien chaud pour qu’elles pénètrent bien.

2- Pour les maux de tête

1 peu d’huile de support (pour éviter le contact direct avec les HE…) + 1 goutte de menthe poivrée

Je masse les tempes, le front, entre les sourcils, et passe sur la nuque. Cà donne une sensation que la tête « s’aère ». On peut ajouter 1 goutte de lavande qui a un pouvoir apaisant. De mon côté, je me contente de la menthe poivrée.

3- Pour les nausées

1 goutte de menthe poivrée sur un morceau de sucre qui sert de support

4- Pour l’insomnie

* soit mettre 3 gouttes de lavande ou de mandarine sur l’oreiller, une 20taine de mns avant de se coucher. Je préfère l’odeur de la mandarine pour ma part, la preuve, c’est que je n’en ai plus snif, c’est pour çà qu’elle ne figure pas sur la photo.

* soit mettre 2 gouttes d’eucalyptus + 2 gouttes de lavande dans un bol d’eau qu’on met à la tête du lit (j’ai testé seulement cette nuit et j’ai apprécié l’eucalyptus qui permet de bien respirer. Quand on est un peu angoissée, il peut aider à sentir que les voies respiratoires s’ouvrent au lieu de se fermer comme on ressent souvent dans les moments d’anxiété)

5- Pour l’anxiété

3 gouttes de lavandin + 1 p eu d’huile de support

Je masse au niveau du plexus. La lavande a un effet apaisant et calmant aussi, donc on peut l’utiliser sous n’importe quelle forme. 

C- Où les acheter et comment…

Le prix est assez élevé selon les huiles essentielles (il faut compter entre 7.50€ et 11€ environ à Nature et Découvertes par exemple), je n’ai pas testé d’autres sites et n’ai pas trouvé moins cher surtout pour l’instant. Il existe aussi des sprays à vaporiser sur les taies d’oreiller par exemple, pour les insomnies, des rolls-on avec des mélanges d’HE pour les douleurs articulaires, pareil j’en ai acheté un à Nature et Découvertes, il n’y a pas longtemps, que j’applique sur les articulations avant et après un effort (chez moi, on va dire que j’en mets avant et après avoir marché par exemple, vues mes grandes capacités physiques actuelles…) et pareil, je mets de la chaleur dessus pour bien les faire pénétrer. Dans les parapharmacies, on peut s’en fournir également. Et sur le net, je pense que les sites Aromazone et Puressentiel sont bien complets aussi, ce sont ceux sur lesquels je me suis un peu documentée aussi.

Il vaut mieux que la certification AB soit indiquée. Certaines HE sont « modifiées » et n’ont pas les mêmes efficacités du coup. Il est préférable de payer un peu plus cher mais être sûre de leur provenance.

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Voilà en gros pour le moment 🙂 Ma découverte de l’aromathérapie est récente, toutes ces infos viennent du groupe de fibromyalgie où je suis administratrice, parce qu’on a la chance d’avoir des personnes qui s’y connaissent et nous apprennent du coup. Si j’en découvre d’autres, avec des utilisations différentes, je partagerai par ici, si je vois que cela peut intéresser. Elles ne remplacent pas les médicaments ou autre chose, mais elles peuvent contribuer à apaiser un peu et calmer certaines zones au moins. Quand on souffre partout, on est prête à tout et l’aromathérapie peut, je pense, faire partie de notre « boîte à outils » pour mieux vivre avec les douleurs chroniques et ce qu’elles entraînent.

Noël c’est finiiii snif

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Quelques lumières de notre sapin, les couleurs de la magie de Noël

Coucou 🙂

J’espère que les fêtes se sont bien passées pour tout le monde. Deux Noël qu’on le fait chez mon frère et sa petite famille, dans leur nouvelle maison. Un beau Noël. On était 9. Dont 2 petites princesses… vous savez, ces anges dont je parle si souvent. Eva, 2 ans et demi et Lola, 6 mois. J’aime les mots d’enfants, leurs yeux comme si on était la 8ème merveille du monde, leurs attitudes, leurs gestes… bref tout.. elles me font craquer. J’ai aimé, quand :

– Eva est venue vers moi spontanément quand mon frère lui a dit « tu fais un bisou à tatie Delph ? », alors qu’elle ne m’avait pas vue depuis août. Elle a montré sa jolie robe, les paillettes sur ses collants, son vernis sur les ongles pour l’occasion, elle était belle avec ses cheveux relevés ❤ Lola, elle, nous regarde et se met à sourire (je la soupçonne même de rire par moments, comme si elle se disait « parle toujours tu m’intéresses, viens plutôt vers là que je te crève un oeil avec ma ptite main, ou que je te dévore avec mes dents qui veulent venir ou arracher des cheveux au passage ^^) Ce sont deux perles.

– Eva, qui, pendant le repas, dit « veux jouer avec tatie Deph (le « L » est encore un peu oublié 🙂 ) J’ai laissé tomber foie gras, puis la fondue parisienne et j’ai accouru, vous pensez bien. 

– Les 1ers petits pots de ma ptite pépette, c’est drôle de voir que le lait n’est plus sa seule alimentation maintenant (ben oui je m’extasie de chacun de leurs progrès, j’ai déjà dit que j’étais gaga à fond les ballons)

– Les mots et expressions de ma ptite nénette qui a tendance à tout répéter ce qu’elle entend évidemment… un « oh putain » qui sort subitement oups :-s, « minute papillou » (çà semblait lui plaire çà, elle souriait en le disant et j’étais tellement surprise de l’entendre que je l’ai faite répéter lol)

– Elle a reçu une coiffeuse, avec un petit sèche cheveux, qui à lui tout seul, a fait son grand bonheur… elle l’a passée sur ses cheveux bien sûr, mais il a aussi fait un tour dans sa bouche, dans ses oreilles, jusqu’au moment où l’appareil est resté coincé un peu dans ses cheveux bouclés… Mamie 2 qui dit « oh mon Dieu » en riant… Eva : « oh mon Dieu ! » d’un air plus dramatique que sa mamie, elle, par contre lol

– Elle voit mon Iphone, dit « chansons » et nous voilà installées sur le canapé à naviguer sur youtube. Je lui demande ce qu’elle aime écouter… je m’attendais à la souris verte, au clair à la lune, ou autre comptine…. non… nénette écoute « Monsieur Gin’s » comme elle dit lol La tatie toute fière que sa nièce écoute la même chose qu’elle mdr, on ne sait pas qui est en avance ou qui est en retard, dans l’actualité musique. Je demande à mon frère la chanson qu’elle aime le plus de lui… « J’me tire ».. et « Bella » et c’est parti pour un tour de Bella, où elle se dandine, collée à moi, histoire de mieux voir Monsieur Gin’s, sur l’écran 🙂 

– Ma Lola, curieuse, qui regarde tout ce que fait sa soeur, l’air de dire « je peux venir aussi, attends moi, d’ici 1 an, je ferai les bêtises avec toi ». Je les imagine bien toutes les deux, mon frère, le seul homme de la maison, le pauvre hihi « oh mon Dieu » comme dirait nénette ^_^

Je l’ai faite voler, serrée, lui ai fait des bisous, j’ai joué avec ses cheveux, je l’ai taquinée, joué à cache cache, à faire de la pâte à modeler, à dessiner et à nous occuper de Raplapla, le chien qu’elle a reçu avec tout le matériel véto… le pauvre s’est retrouvé aussi sec avec le thermomètre dans le derrière, ma belle-soeur lui montre le haricot, voilà nénette qui met le chien devant le haricot et qui fait « blurp blurp » (elle avait été malade quelques jours avant et contrairement à sa tatie delph qui est à moitié morte quand elle vomit ou quand elle voit quelqu’un vomir, ben elle, est plus costaud et même fière « oh c’était un méga vomi çà ! » la seconde fois que c’est arrivé, dans le joli lit de ses parents humhum lol au moins elle n’aura pas hérité de mon émétophobie hihi.

J’ai porté ma ptite pépette, qui cherchait à se lever du haut de ses 6 mois, son grand sourire accroché toujours sur son joli petit visage. Elle remarque tout, voit tout, est bien éveillée. Je pense que c’est beaucoup de voir Eva, qui l’a fait grandir, à force de la voir bouger. Elle va l’entraîner dans son sillage 🙂 et dans les bêtises, accessoirement.

J’étais très fatiguée et très douloureuse, mais pour elles, comme j’avais dit déjà, c’est comme si je ne sentais plus. Une force se met en place et le reste n’existe plus. C’est quand je me suis arrêtée que j’ai senti mon corps se rebeller, toujours proche du malaise à cause de la douleur trop forte, mais je m’en foutais, je savais pourquoi j’avais mal et c’est toujours plus facile d’accepter son corps de misère, quand on a pu en profiter malgré tout. Et par amour, on est capable de beaucoup… faut juste faire attention à pouvoir gérer l’après et garder en tête tous ses moments. 

La prochaine grande étape, mis à part les fois où je remonterai, un peu plus souvent j’espère, cette année, avec elles et toute la famille, c’est 2 semaines, en août, dans les Landes. On avait été à Lacanau avec Eva, il y a 1 an et demi. J’étais au paradis… Vivement…

Voilà quelques mots sur ces 2 princesses et notre Noël ❤

Bon bout d’an comme disent les marseillais 🙂 prenez soin de vous et des personnes que vous aimez…

Cher papa Noël…

« Coucou papa Noël,

Cà fait un bout de temps qu’on ne s’est pas vus, dis donc… tu n’as pas changé depuis l’an dernier, toujours la même jolie barbe blanche, le pif rouge et les joues aussi rebondies 🙂 Par contre, tu es sûr que ma lettre avait été bien lue, à l’époque ? J’avais demandé à être plus en forme, il me semble… je n’avais rien demandé d’autre pour moi, parce que je savais que si je récupérais mon coté droit et que les douleurs s’estompaient un touttttt petit peu, le reste coulerait de source, alors je n’avais pas été exigeante du coup… préférant penser à ceux que j’aime et demander tout plein de choses pour eux… bon dans l’ensemble çà été respecté, je te remercie, parce que çà me tenait vraiment à coeur, tu sais à quel point je les aime tous… mais tu m’as un peu ratée, moi, par contre… Je suis encore plus cassée qu’à nos dernières retrouvailles, l’espoir s’est effiloché un peu plus, le moral n’a pas toujours suivi le mouvement et là, je serre les dents pour pouvoir rester assise à table dignement, avec ma famille, alors tu aurais pu faire un effort quand même…

Pourtant, je ne t’en veux pas trop… je me dis que toi, tout comme la vie, parfois on n’a pas ce qu’on veut, c’est normal, mais que d’attendre et de persévérer peuvent nous le faire gagner malgré tout, à un moment donné… alors je fais tout ce que je peux pour mériter que ma lettre soit exaucée un de ces quatre. N’attends pas que j’aie un dentier, 4 tifs sur le ciboulot, un déambulateur et 90 ans en âge réel (oui parce que j’ai déjà un corps d’une femme de 90 ans en âge pas réel, alors ben…) et que les poules aient des dents, steuplé, tout de même…

Tu as voulu que je fasse une sorte de jeu de pistes avec mon voeu ?

– découvrir des techniques pour gérer la douleur ? Fait. Les médecins disent que c’est long à tout mettre en place et c’est juste un peu d’apaisement, toujours bienvenu, tu sais

– tu as voulu que je comprenne où étaient vraiment les belles personnes dont il fallait que je m’entoure plutôt ? Fait… mais j’en ai souffert, tu sais…

– tu as voulu que je tente, malgré mes angoisses qu’on « touche » mon cerveau, avec la stimulation ? Fait… mais tu sais, çà a déréglé un peu mon sommeil qui est plus agité et j’ai souvent de forts maux de tête, mais je continue… d’ailleurs je suis tombée à 5, un jour, il y a 2 semaines… tu as vu depuis ta Laponie, à quel point j’étais heureuse ?? 🙂 … j’ai cru en toi là roh oui ! mais çà n’a pas duré.. mais c’était génial, si j’avais eu toute ma mobilité, j’aurais été comme avant ! Alors chaque matin, je teste, pour voir si çà sera un jour comme celui-là ou si c’est un jour où mon corps me fait souffrir

– tu as voulu que je me réconcilie avec mon corps ? Fait… bon je ne suis pas au point, il me casse les pieds bien souvent, mais j’essaie de lui en vouloir de moins en moins, je le chouchoute dans ces moments de crises bien fortes

– tu as voulu que j’aie confiance, espoir et que j’arrive à garder le moral, tout en ne m’inquiétant pas de l’avenir ? Raté…. Je n’ai pas rempli ma mission en entier, alors mon voeu réalisé, c’était soit tout, soit rien ? C’est pas sympa… mais on n’a rien sans rien et si c’est cette leçon là que tu voulais m’offrir, ben je crois que j’ai assez donné et que le voeu d’être plus en forme est mérité pour 2014…. tu penses bien que j’ai renouvelé le même souhait bien sûr, pour ce Noël çi ! Je compte sur toi, tu sais… et je t’aime toujours autant que quand j’étais enfant. La vie, les maladies, les épreuves (tu m’as gâtée cette année de ce côté là par contre) n’ont pas encore réussi à me faire perdre mon âme d’enfant. J’ai toujours mes yeux bien ouverts le mois de décembre, illuminés, remplis d’amour.

Et même si ma lettre n’est pas respectée, pas grave, tant que je conserve cette partie là en moi, c’est mon essentiel. Fais en sorte que mon âme d’enfant ne s’envoler jamais…

Merci d’être là, tous les ans, pour donner un peu de lumière à cette vie qui me fait souffrir pendant de longues périodes bien trop souvent. Je t’aime papa Noël, à dans 3 jours, y a 2 princesses qui t’attendent de pieds fermes, en plus. »

Et surtout, merci à la vie, de me permettre d’avoir encore les personnes que j’aime si fort, à mes côtés. J’ai cette chance là. Des pensées pour les personnes qui souffrent des fêtes. Pour les autres, profitez bien de vos proches, comme si c’était le dernier Noël à vivre avec eux…..

L’effet Woodkid

J’ai découvert cet artiste, à « Danse avec les stars », le ma-gni-faikkkeee Brahim, torse nu, qui dansait sur la chanson « Iron ».. wouah… sa danse, la musique, tout m’a plu et pour savoir à qui je devais ce super titre, j’ai sorti ma super application iphone Shazam (très pratique, au passage) et ohh magie, elle m’a indiquée qui c’était… ni une ni deux, j’ai tout quitté (bon sauf Brahim, évidemment !! J’avais un oeil sur lui, faut pas exagérer quand même :-p) et je me suis installée sur youtube, et là, j’ai découvert plein de titres. J’ai partagé une chanson sur fb et le lendemain, une copinette m’avait mis le lien vers un de ces concerts, en me disant qu’elle l’écoutait quand elle n’allait pas bien. J’ai vite compris pourquoi… 1h avec lui… un type super sympa et très simple. Un pur bonheur pour mes oreilles.

Qui se cache derrière Woodkid… j’ai cru qu’il était anglais, je me suis plantée, déjà, il est lyonnais et s’appelle en fait Yoann Lemoine et est connu pour avoir réalisé les clips « born to die » de Lana Del Rey, « teenage dream » de Katy Perry, ainsi que des clips de Rihanna, Moby, Yelle…

Il est aussi connu pour la campagne lancée sur youtube, pour son investissement pour le combat contre le sida.

Sa voix m’apaise, me calme, je ne saurais pas expliquer pourquoi… les mots liés d’une façon douce, je ne sais pas. Je vous laisse avec lui et certaines de ses chansons 🙂 Bonne écoute si vous le découvrez, tout comme moi.

« Iron »

« Where I live »

« I love you »

« The golden age »

Les bienfaits du bain poupoupidou wouh !!

Avec les températures plus fraîches, on va vite se réhabituer à se faufiler dans un bain bien chaud, bien mousseux. 
Il y a 1 an, ne pouvant plus grimper les 4 étages sans ascenseur de mon petit chez moi, j’ai dû me résoudre à chercher un autre studio. Trouvé rapidement, par un concours de circonstances vraiment très bien tombé. Et depuis 1 an, j’ai non seulement un ascenseur pour me monter au 7ème ciel, mais aussi une baignoire pour jouer à Cléopâtre dans son lait d’anesse ^^.
 
Les bienfaits d’un bain ? Se détendre, on plonge dans l’eau et détend tous les muscles qui existent, même ceux qu’on ne soupçonne pas hors eau, oui oui 🙂 
On peut y rajouter des huiles essentielles pour accélérer un peu le processus de relaxation.
Dans un bain, on peut lire, en apesanteur, faut juste faire attention de ne pas tremper le bouquin. 
Se mettre dans l’ambiance d’un endroit zen, entourée de bougies parfumées
S’endormir et ressortir avec la peau toute fripée hihi
Ou alors tenir compagnie aux petits animaux, communément appelés canards…. ^^
 
De mon côté, je glisse dans un bain, une fois par semaine, deux parfois, selon l’état physique. Je lis, ou j’écoute de la musique et surtout, j’oublie que j’ai un corps. Je le laisse flotter au milieu de la mousse, je renifle l’odeur de mon Palmolive ambiance zen et je me sens ailleurs.
 

 
J’adore l’odeur de cette merveille maxi format. Une douce mousse relaxante à base d’huile essentielle d’Ylang Ylang et de l’extrait d’Iris. Elle embaume tout mon petit chez moi, c’est très agréable. A racheter dès que possible.
 
 
 
 
 
 Moment douceur en images, allez c’est parti, je vous emmène dans ma salle de bain
 
 
Mon portable, mon livre du moment et ma Happy qui vient de manger, d’où le tirage de langue intensif (elle adore le tapis de bain évidemment….)
 
 
Poupoupidou wouh ! Les petites baignoires Sephora m’avaient été offertes par le meilleur ami pour Noël. Il avait pris tellement de choses pour me faire plaisir que tout ne rentrait pas dans une seule, d’où le fait que j’en aie 2 ^^. 
La 1ère, pour gel douche, shampooing, gommage et la 2ème pour tous les produits bains (vide en ce moment puisqu’il faut que je refasse mon stock. Je les adore et elles sont pratiques
 
 
 
Pratique, le petit collier cervical rempli de petites billes. Je le mets derrière la nuque pour être bien installée et même s’il est mouillé, il ne m’en tient pas rigueur 🙂 Je l’avais eu à Nature et Découvertes
 
Happy pense qu’elle peut faire comme sur mon lit, me sauter sur le ventre et s’installer de tout son long sur moi, la coquine
 
Du coup, elle boude et se met au coin 🙂
 
Et finalement, elle me regarde, l’air de dire « bon alors, tu sors de ton trou rempli d’eau oui ?!!!!! »
Et vous, çà vous tente un bon bain ?

La neige… et les marseillais… un poème…

Source : http://jolie.lumière.fr (le Vieux-Port sous la neige)

Coucou :-),

Avant-hier, j’avais prévu d’aller au centre où j’ai passé 6 mois pour ma formation, histoire de voir ma formatrice qui est devenue une amie, avec le temps et pareil pour une de mes collègues. J’aime notre trio d’amitié, qui se renforce pour le meilleur comme pour le pire, au fil des mois. Bref, à mon réveil, je rezieute un peu mes mails et mon fil d’actualité sur fb et je vois tout le monde parler de neige !!!! Hein, quoi, comment, où ??? Purée, je ne me suis jamais levée aussi vite pour ouvrir mon volet, en m’attendant à voir mon balcon enseveli sous la fameuse neige. Ben oui, à les lire tous, on aurait dit qu’on avait été télétransportés durant la nuit, au Pôle Nord, donc je me suis inquiétée ! J’ouvre… Rien.. Nada.. :-s Je me demande d’un coup si j’habite dans la même ville. Et je me suis souvenue des rares fois où j’ai vu de la neige à Marseille… 2 années où il en était tombée… Alors les marseillais et la neige, c’est un peu comme un esquimau aux Caraïbes. Ils me font rire.

La 1ère fois, tout était bloqué, on ne voyait pas un chat, on aurait pu penser que la ville était morte et en pleine apocalypse (la fin du monde, en fait, c’était déjà en 2009 -je crois, suis un peu perdue dans les années par contre-)… seul le vaillant meilleur ami voulait descendre de sa résidence en surf, le dingo. Il habite en hauteur, c’est sûr et une belle pente à descendre pour retrouver la civilité lol. Je me souviens qu’il n’avait pas été travaillé, parce qu’il était pour de bon coincé par la neige, je dirai pourquoi après… et qu’il m’avait dit « tu ne veux pas qu’on se rejoigne vers le vélodrome, comme çà on pourra marcher dans la neige et faire une bataille de boules de neige » et finalement, arrivé intact en bas, il m’avait retéléphoné, en me disant « ne sors pas, c’est vraiment dangereux, j’ai peur que tu te casses la figure ». Je ne me rendais pas bien compte, de mon 4ème étage, je ne voyais pas vraiment la quantité de neige qu’il y avait. J’ai écouté son conseil. Le soir, j’ai dû sortir, je me suis rendue compte qu’il y avait… bah… 1cm de neige :-s…

Pour l’alsacienne que je suis, qui marchait dans 40cms de neige pendant les hivers bien enneigés (j’adorais aller dans la forêt, en face de chez mes parents, quand personne n’était encore passé par là et m’enfoncer dedans en entendant le bruit caractéristique de la neige qu’on écrase), j’ai manqué effectivement me casser la gueule, mais parce que je rigolais comme une dingue tout en me moquant du meilleur ami pour le coup (j’espère qu’il ne me lit pas, il ne le sait pas que je me suis moquée de lui hihi :-p )

Ici, quand on parle de chasse-neige, on a l’impression de parler chinois ou d’un mot qui ne fait pas partie apparemment du vocabulaire « késako un chasse-quoi ??? » Chasse-neige putainggg (faut bien appuyer sur le « g » à la fin, si on veut se mettre dans l’ambiance marseillaise, heinggg). Donc, faut expliquer… « vous savez l’engin qui sert à mettre la neige de côté de la route, pour que les voitures puissent faire vroum vroum, un peu plus facilement et que le monde ne s’arrête pas de tourner, à cause d’UN cm de neige » et puis il faut mettre du sel… » quelqu’un m’a demandé pourquoi il fallait mettre du sel et si c’était du sel de cuisine :-s… re-oh putainggggg… vous me croirez en disant que j’ai lâché l’affaire cette année-là et que j’ai continué à sortir en étant bien tranquille puisqu’ils étaient tous enfermés chez eux, en attendant que le cm de neige fonde.

La 2ème fois qu’il a neigé, c’était un peu plus sérieux, c’est sûr… il y avait 2 cms de neige… je travaillais à 1h15 de chez moi, je marchais une 1/2h, prenais le métro, puis le bus et j’arrivais à destination. A aucun moment, l’idée de ne pas y aller à cause de la neige, m’avait effleuré l’esprit. 2 cms hein… c’est le soir, en ayant le meilleur ami au téléphone que j’ai réalisé le courage dont j’avais fait preuve… il était sûr que je n’y avais pas été… ben oui quoi… « avec TOUTE cette neige… » :-s hum… sans commentaires.. 😀

Avant-hier, j’ai quitté le centre ville sous la pluie… j’ai traversé tout Marseille en métro, au bout de 20mns, toujours pas de neige, mais de la pluie. Je ne saurai jamais ce qu’ils ont appelé « neige » avant-hier. Je n’en ai pas vu la couleur… (oui je sais que c’est normal de ne pas en voir la couleur, puisque la neige c’est blanc, on se moque pas heingg non mais oh ! 🙂 .. mais les connaissant, çà devait être 2 flocons oulala, tous aux abris attention !!! On sort la tenue esquimau, les skis ou les raquettes, selon les préférences et hop, nous voilà parés pour la grande neige… ouep, en route mauvaise troupe !

Je me moque heinggg, vous l’aurez compris. Mais je les plains si un jour, on a 40 cms de neige… Le chasse-neige doit être emprunté en fait aux esquimaux, donc il faut le temps qu’il débarque, c’est sûr (la neige a le temps de fondre 3x, en gros…) et le sel, ben, ils doivent effectivement vider toutes les salières des supermarchés de tous les arrondissements et toutes les petites villes avoisinantes, pour le mettre dans leur engin… On est finis, cuits, kaputts, si un jour, il neige pour de vrai ! (c’est vrai qu’en 2009, il en était bien tombé et qu’on avait bien du mal à déambuler, parce qu’ils ne sont vraiment pas capables d’affronter ce genre de temps par ici, ce qui est aussi un peu normal)

Un jour, je ne sais plus quand, avant Noël, une de mes contacts disait sous mon statut qu’il neigeait à Aix-en-Provence. Une autre me dit « nous on n’en a pas »… je n’y comprenais rien, et j’ai hurlé « oh, il neige, il neige pas, vous êtes sûres que vous habitez toutes les 2 à Aix, mettez vous d’accord, vous me faite tourner en bourrique à vous crêper le chignon, avec vos -non il neige pas… si il neige… nonnnn… siiiii…. ???? » une habitait au nord d’Aix et l’autre au sud… Alléluia, le mystère était résolu… C’est la magie du Sud je pense, concernant la neige. Certains voient la neige et d’autres pas, selon où on se situe, c’est vrai que d’un coin à l’autre, çà change (bon y en a aussi qui ont les esprits enneigés un peu tout le temps, donc, c’est difficile de savoir :-p  ) Allez, j’ai fini de me moquer, suis pas gentille. Mais ils me font rire, c’est vrai ^^

J’aimerais bien qu’il neige pour de vrai. Beaucoup. Voir les plages enneigées avec la mer qui continue à vivre sa vie, apercevoir Notre Dame de la Garde que j’ai à ma droite quand je regarde par mon balcon, entourée de jolie neige. Marcher dans les rues de Marseille et faire plein de photos. Mais pour l’instant, on se gèle, et il y avait un vent à décorner un boeuf, comme ils disent par ici.

Et mes parents, eux, sont effectivement sous la neige, une vraie couche et pas pour rire là, par contre et autant je me moque des marseillais et de leur soi-disante neige qui tombe, autant je pense à tous ceux qui sont ensevelis vraiment sous la neige, qui ont bien du mal à se déplacer sans risques et ceux qui sont dehors par un tel froid. Et je n’ai plus envie de rire 😦

Une semaine dans le corps d’une fibro

Je cache mes mains en général, mais elles font partie de moi. Ma main se tient comme çà à peu près 20h/24. Mes doigts sont très peu mobiles et ma main gauche prend la même tournure. Mes orteils se rétractent aussi, mais j’arrive encore à les laisser tendus un moment et à garder le pied à plat à peu près.
 
Je suis très douloureuse, j’atteins les 9/10 régulièrement dans la journée et çà redescend très difficilement. L’envie de me taper la tête contre le mur me vient souvent à l’idée, comme si çà allait arranger quelque chose… L’automne et les 1ers froids m’ont achevée. Je suis partagée entre l’envie d’avancer et le besoin de vraiment me reposer. D’ailleurs, toute la semaine, j’ai été en période Syndrome Fatigue Chronique (il me tombe régulièrement dessus, je ne l’ai pas tout le temps), le souci c’est que le corps et l’esprit ne se reposent jamais et j’ai toujours cette sensation de ne jamais récupérer et de sortir d’une forme de coma auquel il faut que je m’arrache pour me bouger un peu. Mais bon, c’était une semaine sans.. le moral prend de sacrées claques dans ces moments là. 
 
Depuis quelques temps, je ressentais les mêmes douleurs dans les mains, les genoux et les pieds que l’an dernier, à la même époque bizarrement. Le rhumatologue m’avait expliqué qu’au vus de mes résultats de la prise de sang, il était indiqué qu’en gros j’avais des inflammations dans toutes les articulations et que les facteurs rhumatoïdes étaient trop positifs. Je ne développais aucune maladie auto-immune (la polyarthrite rhumatoïde est souvent contrôlée de mon côté, parce qu’elle est souvent soupçonnée en voyant mes articulations). C’est comme si j’avais eu certains symptômes de la grippe mais qu’elle ne se déclare pas vraiment. Une polyarthrite mais au sens simple du mot, c’est à dire une inflammation généralisée des articulations. Ce genre de facteurs positifs agissent un peu de cette façon, çà été du moins ma façon de le comprendre au moment où il a essayé de m’expliquer ce que çà pourrait donner. 
 
Il m’avait donné un médicament assez agressif, parce que la molécule principale est un produit qu’on utilise pour les chimio à de bien plus faibles doses évidemment. Metoject. Les personnes qui pourraient souffrir de polyarthrite le connaissent sans nul doute, il semble efficace. Chaque semaine, je me faisais l’injection pour avoir la dose nécessaire. Vomissements, nausées, diarrhée, maux de tête très violents. Cà durait pendant 3-4 jours après l’injection, je ne mangeais plus, toutes les odeurs étaient insupportables et surdimensionnées, la lumière me semblait toujours trop vive et me provoquait encore davantage de maux de tête, je vivais dans le noir finalement. Je me remettais à peine qu’il fallait déjà de nouveau refaire l’injection suivante. Au bout de 2 mois, je ne sentais plus certaines douleurs, çà me brûlait bien moins dans certaines articulations, je pouvais de nouveau rester assise, sans avoir la sensation que mes genoux allaient explosés par tant de chaleur à l’intérieur, ni se ronger de l’intérieur. Avec ce traitement, on fait une prise de sang toutes les 2 semaines pour surveiller le foie et les reins. Au bout du 3ème mois, mon foie était épuisé de brasser le produit et commençait à souffrir (je prenais 6 autres sortes de médicaments entre les antidouleurs, le traitement de fond pour la fibro et les médicaments pour ma 1ère maladie). Je commençais à m’anémier parce que le traitement influençait mes globules rouges. Bref, j’avais bien moins mal, mais on aurait dit une épave qui se traînait. J’ai dû l’arrêter.
 
Et au début de septembre, cette année, j’ai ressenti de nouveau ces mêmes genres de douleurs. Plus possible de rester assise sans être en feu, tout qui craque, mes doigts qui se crispent sur tout ou qui me font tout lâcher ce que je tiens selon les moments. J’ai fait tomber plusieurs fois des poeles ou des casseroles qui sortaient du feu, parce que me doigts ne s’agrippaient plus. Le problème avec la fibromyalgie, c’est qu’on met tout sur son compte et qu’on en oublie qu’il peut y avoir d’autres soucis. J’ai pris rv avec un autre rhumato qu’une amie m’avait conseillée. Beaucoup de monde dans son cabinet, à la hauteur de sa réputation et de son efficacité sans doute. J’ai attendu 1h dans la salle d’attente, trempée de la tête aux pieds, parce qu’on avait un temps de merde et que pareil, tenir un parapluie, c’est con, mais çà devient impossible, parce que trop douloureux.
 
Il m’a reçu, ausculté rapidement et avec délicatesse -ce qui peut être rare, on sent le vécu humhum…- parce que je suis intouchable, j’ai essayé de me retenir de lui dire à chaque fois que tous les endroits où il posait ses mains me faisaient mal, pour qu’il ne me prenne pas pour une chochotte, mais avec ce que j’ai vécu avec l’anorexie, le corps qui part en vrac, qui n’a plus de chair sur les os, je ne pense pas être pourtant bien douillette, sans compter le nombre de fois où j’ai été perfusée, puis reperfusée, parce qu’il fallait changer le cathéter de place. Les veines massacrées, mon corps épuisé par la dénutrition m’ont fait serrer les dents plus d’une fois c’est sûr, mais mon corps, là, me donne envie de hurler au moindre toucher.
 
Il m’a demandé si je n’avais pas fait de mini AVC, parce que ma démarche et mon côté droit supérieur pratiquement immobile lui faisaient penser à çà. Une hémiparésie qui est venue soudainement depuis un moment déjà, sans qu’on sache réellement pourquoi et qui revient régulièrement, sans vraiment se remettre correctement. J’ai eu beaucoup de malaises ces derniers mois, les pertes de connaissance ont duré près de 10mns à chaque fois et quand je me réveillais, j’avais du mal à parler, plus de notions de rien, l’idée de parler était là, mais aucun son ne sortait et quand je pouvais, on aurait dit que je parlais avec un énorme chewing-gum. Le neurologue avait trouvé mon électroencéphalogramme anormal, mais pas au niveau épileptique comme il le soupçonnait. Mes maux de tête ont augmenté au fil des mois, je me rends compte, plus sensible à la luminosité. Quand j’ai dit tout çà, il m’a prescrit un scanner cérébral, pour voir s’il n’y avait de lésions.
 
Puis il m’a fait des radios du rachis complet et des mains. Rien de nouveau concernant une hyperlordose que j’ai au niveau des cervicales et des lombaires et une scoliose importante. J’ai une discopathie au niveau de la dernière lombaire et du sacrum, je comprends mieux pourquoi je peux avoir mal aux fesses, comme je dis, comme si j’étais toujours sur le point d’avoir une sciatique. Par contre, quand il a vu les radios de mes mains, il m’a dit que c’était anormal. Les os de mes mains et de mes poignets sont déminéralisés. Et c’est pareil pour les genoux et les pieds. D’où les craquements apparemment et la sensation que le simple fait de m’appuyer dessus, peut briser mes os. 
 
Je perds déjà la masse osseuse. A 34 ans, j’ai de l’ostéoporose à un stade déjà bien avancé (je me souviens du cardiologue qui surveillait mon coeur pendant l’anorexie et qui me disait que le corps met des années à récupérer ce qu’il a perdu côté minéraux etc.. je ne peux m’en prends qu’à moi-même, façon de parler, parce que je n’ai pas voulu tout çà). Je dois faire la prise de sang pour voir où j’en suis côté facteurs rhumatoïdes, et pour voir si côté polyarthrite il n’y a rien qui a évolué. Il a demandé qu’on vérifie aussi mon ADN, je ne sais pas pourquoi. Surveiller s’il n’y a pas d’algodystrophie, parce que j’ai toujours les mains qui dégoulinent, ce qui mélangé aux problèmes articulaires peut aussi en être un signe. De l’eau qui s’échappe comme d’une fontaine, j’en trempe tous les papiers que je touche et quand je vois les gens s’essuyer les mains après me l’avoir serrée, je suis gênée… Je dois le revoir avec tous les résultats. Il mettra un traitement nécessaire à ce moment là selon ce qu’on y trouve.
 
La fibro a bon dos, mes problèmes psy aussi, pour justifier mes douleurs. Ces derniers ont sans doute affecté la zone cérébrale qui gère les infos concernant la douleur et les fausser en les envoyant au corps en les démultipliant, mais il ne faut pas tout mélanger. Ce grand laïus, c’est pour montrer que le diagnostic fibro est vite fait. C’est plus simple de dire à quelqu’un que c’est une fibro que se donner les moyens de chercher un peu ailleurs. Et quand je pense qu’il aurait suffi de me faire des radios pour me traiter avant, franchement, je suis en colère. Une perte de temps, des douleurs qu’on aurait pu m’éviter sans doute et si j’avais continué à ne pas savoir que mes os se déminéralisaient, çà aurait pu atteindre mon bassin qui n’est pas encore touché par chance. Me casser le col du fémur à cause de çà, à 34 ans, c’est moche franchement…, il y a moyen de stopper le processus si on fait attention un peu à ce qu’on raconte et à ce qu’on fait. Encore faut il bien le vouloir, hein cher doc ?…..
 
Si vous êtes fibro, ne faites pas comme moi, n’attendez pas en vous disant que tous vos soucis viennent d’elle. Il peut se cacher bien des choses derrière. Le tout, est de trouver le médecin qui saura se battre pour soulager ce qui est concrètement soulageable au lieu de brasser du vent……

 

On sait qu’on est sortie de l’anorexie quand…

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Avant de faire mon bilan 2012, ce post là m’était important.

Pourquoi à chaque début d’année, le bilan de ce combat-là revient à la charge… Tout simplement parce que Noël, pour des personnes qui souffrent d’anorexie, c’est la période critique. L’angoisse des repas pantagruesques à ingurgiter au moins 4 jours en 1 semaine entre le 24/25 et le 31/1er, mais aussi la crainte de l’après, puisque évidemment, il y a la catastrophe conséquente de la prise de poids… Alors, qu’est ce qu’il se passe pour moi, maintenant… J’ai fêté mon 3ème Noël sans elle en moi… Chaque année consolide mon combat contre elle, mon retour à la vie, alimentairement et corporellement parlant. Tout se renforce et elle m’a rendue plus forte de ce côté là. Décimée, la vilaine. Aux oubliettes, la sal***. Au diable, ce monstre. Ouste. Alors oui, Noël, est la meilleure période de référence pour voir comment on évolue dans ce combat-là…

On sait donc qu’on est sortie de l’anorexie (à travers mes yeux évidemment, je parle toujours en mon nom seulement, dans tous mes écrits) quand… :

– on ne compte pas le nombre de calories que contient un biscuit de Noël, ni un chocolat. Qu’on avale sans avoir la gorge serrée d’avoir déjà envie de le recracher ou de culpabiliser de faire le geste de l’enfourner. Pour suivre le mouvement, pour ne pas provoquer d’esclandres dans la famille. Pour ne pas décevoir ceux qui prennent le temps de préparer les plats, alors on mange… et on le regrette aussi sec… Chose qui ne se produit plus, quand on la repousser loin de soi. Très loin…

– on se donne le droit de se faire plaisir et de partager avec les personnes qu’on aime, au lieu de tellement se concentrer sur ce qu’on avale, angoissée, au point d’oublier qu’on a nos proches à côté de nous. La notion de Carpe Diem est loin derrière nous, on a d’autres préoccupations à surveiller… Là, non.. on mange et on profite de chaque instant.

– la balance… c’est quoi cet engin là, déjà ? On ne court plus dans la salle de bain pour monter dessus, après un biscuit avalé (3 miettes et le 1/3 d’une noisette, çà peut faire grimper le chiffre qui angoisse tant). Par la même occasion, on n’agrippe plus la graisse des cuisses, des fesses et on fout la paix aux bourrelets sans les tripoter sans cesse (visibles que par soi bien sûr, ces morceaux de chair d’os en trop.. hum…).

– on se laisse vivre et bercer entre amour et ambiance de Noël, on partage, on mange, on rit, on aime. C’est la seule chose dont on a à se préoccuper.

– on ne cherche pas toutes les solutions possibles pour soit se vider (mes intestins ont gardé des traces importantes de mes prises de laxatifs à longueur de temps. L’abus a détruit ma flore intestinale et je ne dirai pas les conséquences…), ni courir dans tous les sens pour se dépenser et éliminer ces excès (pour rappel, un chocolat et un gâteau…).

– on reste en harmonie avec notre corps sans le haïr, en le regardant, horrifiée, sous tous les angles, dans le grand miroir de la salle de bain, à pleurer devant ce désastre (anorexique, on a une image très déformée de son corps, çà aussi, c’est régularisé quand on commence à aller mieux. C’est souvent d’ailleurs là, qu’on prend conscience du danger qu’on encourt, c’est mon cas en tout cas. Un jour, je me suis vue, telle que j’étais vraiment, avec mes 37kgs pour mon 1m65, un IMC de 13,5. J’ai eu peur, là aussi je me suis mise à pleurer, mais çà été un mal pour un bien de faire ce constat que je ne ressemblais pas à grand chose avec tous ces os qui dépassaient)

Voilà en gros. Je vis, aime, partage, maintenant, pendant les fêtes de Noël ou quand je mange avec des ami(e)s (il n’y a évidemment pas que Noël qui est lourd à gérer, mais aussi tous les moments où on est amenée à manger devant quelqu’un (« tu veux pas manger encore quelque chose… tu n’as pas assez mangé… tu ne manges rien… MERDE !! Et on s’isole pour ne plus rien entendre…) Avant, j’étais une calculatrice ambulante infernale, j’en oubliais que c’était période de fête agréable et de partage et pas une source d’angoisses permanentes même si je profitais de mes proches, elle était toujours en moi, en arrière-plan à me crever les tympans avec ses persécussions à la noix, ses ordres « mange pas çà, mange pas çi, bouge, vide toi, calcule, fait un peu joujou avec la balance (et puis, c’est qu’elle cause dans notre tête et bizarrement, on est seule à l’entendre cette petite voix si douce si merdique « oh hep hep hep ! t’as oublié de la mettre à cet endroit là de la pièce pour être sûre que le chiffre ne bouge pas, tu devrais recommencer pour être sûre de ce que tu as fabriqué avec ta copine Bleuette »). Oui je lui avais donné un nom… elle était couleur bleu clair et tant qu’à me rendre dingue, il fallait l’adoucir un peu en lui donnant un ptit nom doux… cinglée ptite Delph… droguée à la nourriture, à l’hyperactivité, au vidage-boyaux (bon app, au cas où) et à la fameuse Bleuette qui jouait avec mes nerfs à la trimbaler une 15zaine de fois partout dans la pièce où je l’installais, la machine démoniaque)… Près de la douche, elle affichait 37kgs. Près du lavabo, 37,1kgs… çà pouvait pas aller cette différence !!! Alors je retournais vers la douche, juste histoire de vérifier, quoi… et puis tentais d’autres coins pour avoir le maximum de chiffres justes…. elle m’a rendu dingo la Bleuette…

Je ne faisais pas exprès, et c’était des rituels qui m’étaient vitaux. J’avais besoin d’elle, c’était la seule chose que je pouvais encore contrôler dans ma vie, cette histoire de nourriture, de corps et cette obsession de devenir une mini souris… Mais un Noël sans elle, c’est si bon… Une liberté que je n’aurais jamais imaginer revivre un jour. Une renaissance, en quelque sorte et je la souhaite à toutes celles qui vivent avec cette foutue maladie.

J’ai passé un doux Noël, sans excès, parce qu’être à moitié malade d’avoir trop mangé, je ne trouve pas çà très festif et je n’y trouve aucun plaisir. J’ai une autre tactique, je profite un peu chaque jour dans la mesure de ce que supporte mon estomac, qui lui aussi, a pris des coups et met un long moment à faire passer toutes ces petites choses dans mes intestins, qui eux les expédient par contre, en mode colissimo ultra rapide-express :-s

Et voir mes parents, surtout mon père, touché de me voir manger et me dire « tu ne pouvais pas nous faire plus beau cadeau que de t’en sortir et de te voir remanger normalement et de tout », çà n’a pas de prix… ❤ J’ai tant souffert de tout çà.. Et eux avec… Là, pareil, tant de conséquences désastreuses… Que j’ai besoin d’oublier, pour ne pas me faire souffrir davantage. Maintenant, on ne vit que pour le meilleur. Anorexiquement parlant… Pour le reste, je cache beaucoup de choses encore… Je veux qu’ils voient leur fille aller à peu près bien… Qu’ils ne se rendent pas compte de toutes mes difficultés dans mon quotidien, mais qu’ils n’oublient pas mes facultés aussi. C’est un combat qui est très long, mais il vaut le coup.

Bisous les copinettes/copinets 🙂 A demain, pour le bilan 2012 et les projets / souhaits 2013

PS : je tourne en dérision exprès certaines choses, parce que c’était invivable et que même si je me sors de l’anorexie, je n’en oublie pas les 27 mois d’hospitalisation que j’ai fait à cause d’elle, ni ce travail sur moi avec toutes ces personnes qui faisaient partie d’une équipe pluridisciplinaire formidable. Mais quand on prend du recul avec « elle », on se rend compte de tout ce qu’elle nous fait faire, à nous rendre dingues et ces passages là, je préfère me moquer de moi-même, devant l’absurdité de la chose. Ce n’est pas pour autant que j’oublie et que je suis devenue incapable de comprendre comment on vit avec… au contraire… comme dit, j’oublie parfois que j’ai été anorexique, çà ne se ressent plus dans mon quotidien et le cerveau se protège aussi en bloquant certains souvenirs trop pénibles et ce n’est pas plus mal. J’ai toujours perçu cela comme une boite avec des petits tiroirs. On range ce dont on n’a plus besoin, une fois que çà va mieux, pour pouvoir passer à autre chose. Mais l’anorexie est une souffrance de chaque minute et ces 13 années qu’elle m’a volées, même si je tente de les récupérer à ma façon, j’ai la sensation d’avoir plongé dans un coma et de me réveiller. Tout est à reconstruire. Et le reste gravitera toujours autour, c’est un chantier dans lequel j’essaie de mettre de l’ordre. Ces troubles de la personnalité dont personne ne peut avoir conscience vraiment, parce que je sais bien les cacher finalement, parce que je n’en suis pas fière et que mon combat contre eux, ne finissent pas, me semble t’il.. Seuls moi, les plus proches de moi et les médecins savent. Et encore, on peut juste supposer, mais pas comprendre et comme dit, je suis une petite cachottière, je ne dis pas tout, c’est mon jardin secret quelque part….. 

Lire autrement

Hello 🙂

Pour Noël, le meilleur ami m’a offert une liseuse, pour mon grand bonheur 🙂 Je l’adore et ne lui ai pas encore trouvé ni défauts, ni inconvénients. Il a mené son enquête auprès d’une amie qu’on a en commun, parce qu’il savait qu’elle utilisait le monde des Ebooks depuis un moment déjà, donc il lui a demandé conseil. Il a bien fait ! Dans mon entourage, du coup, on est 3 à avoir la même et elle fait l’unanimité. Sa marque ? MPMAN.

De mon côté, je ne pourrai pas faire de comparaisons, vue que c’est ma 1ère liseuse et que je ne connais pas forcément d’autres marques et de styles, du coup, je conseille vivement celle-çi, si vous cherchez à lire autrement, dans de bonnes conditions, parce que j’ai cru comprendre que certaines liseuses n’avaient pas la fonctionnalité « luminosité » par exemple. 

J’aime lire, mais j’étais ralentie depuis un moment, parce que je ne pouvais plus tenir un livre, sans avoir trop mal aux mains et surtout je lâchais le livre. Je choisissais toujours des formats poche (plus commodes à tenir, mais aussi pour le prix, petit budget oblige) et les grands, je les prenais à la bibliothèque, mais il fallait toujours un support, puisque les tenir, était laborieux. Du coup, la lecture se transformait en supplice et ce n’est pas le but. Là j’ai les mains libres, ou je la tiens vaguement avec une main. C’est le 1er point positif. Principal vu le contexte…

Sinon, quels autres points positifs, possède cette liseuse qui me plait tant…

–  légère et facile à tenir ou à poser n’importe où. Simple à emporter.. A Noël, pour remonter chez mes parents, je n’avais pas 3 romans à embarquer. Elle a une housse pour la protéger et était rangée dans mon petit sac à main.

– on peut changer les couleurs de fond, d’écriture, la luminosité (très important, si comme moi, vous avez des maux de tête devant tout écran), la taille de la police,

– je trouve qu’on lit plus vite qu’un livre papier. Non pas que j’aie un train à prendre, hein lol, mais voir trop de pages, même quand c’est un livre qui me passionne, je m’affole, parce qu’en fait, j’ai envie de lire tellement de livres, mais comme je suis au ralenti, ben, au bout d’un moment, je trouve le temps long et il me tarde de passer au suivant (suis un peu tordue, je ne sais pas si c’est bien compréhensible, ce que je raconte :-s ) Mais bon, là, on clique sur la page suivante et donc, je ne me rends pas compte des pages qui me restent à lire et j’enchaîne les livres un peu plus vite (bon je n’ai pas encore trouvé de moyens pour mieux mémoriser ce que je lis, elle ne fait pas ce miracle là, mais je galère moins et surtout j’ai moins mal, du coup, je n’ai pas à me préoccuper dans quelle position je vais me mettre pour éviter les douleurs et les dégringolages de livres. Du coup, c’est bête, mais mon esprit est moins pris par ce souci et je suis plus sereine pour lire et donc mémoriser)

Le livre qu’on est en train de lire se situe toujours au-dessus où j’ai mon index et à chaque fois qu’on a fini de lire, on peut ajouter un signet pour se rappeler de la page
Menu qui permet avant de commencer le temps de veille, les couleurs etc…
Avec ce petit bouton, on peut choisir la taille des caractères. Rikikis, petits, moyens, immenses.. 🙂
Pour tourner la page, il suffit d’appuyer sur les flèches. Un doigt suffit, si c’est pas beau çà ! 🙂

Ma jolie liseuse ne remplacera pas les livres papier complètement. Je sais que j’aurai besoin souvent de lire un vrai livre en pages et en encre (j’allais dire en chair et en os hihi). J’aime le contact avec le livre, je choisis souvent un livre, juste parce que la couverture et le titre me plaisent et ensuite seulement, je lis le synopsis. Du coup, avant de commencer un Ebook, je vais le voir sur Amazon ou sur la Fnac pour voir de quoi il a l’air.

Dans mon cadeau de Noël du meilleur ami, notre amie commune avait laissé quelque chose…..

Sa bibliothèque virtuelle perso… soit 3000 Ebooks de toutes sortes, disposés sur cette petite clé USB 🙂
Alors ? Convaincu(e)s par une liseuse ou vous préférez rester aux livres « papier » ou comme moi, vous pourriez apprécier d’alterner les 2 selon vos envies et besoins (et mes facilités, pour ma part..)

Etre borderline, c’est….

Je ne vais sortir ni dico, ni wikipédia, ni aucun autre site de Google, je vais en parler de la façon dont moi je vis avec, parce que les théories, c’est bien beau, mais en pratique, comment on vit exactement avec… Et puis surtout, chaque personne est différente. Je peux le vivre d’une façon, alors qu’une autre le vivra différemment. Je le vis très mal, çà c’est certain…

C’est un trouble de la personnalité. Borderline ou état-limite, c’est kiffe kiffe bourricot. C’est la frontière entre la névrose (tout ce qui angoisses, phobies) et la psychose (tout ce qui relève davantage de l’irréalité). Cà se rapproche beaucoup de la bipolarité (depuis quelques temps, j’ai le bonheur de connaître des phases de celle-çi et de savoir qu’il existe plusieurs sortes de bipolarité et c’est encore moins rose. J’oscille entre un état mixte et un état dépressif, de mon côté. Mon humeur va être quasi normale tout en restant fragile et d’un coup, sans savoir pourquoi je vais plonger dans un état que connaissent tous les dépressifs. Etat que j’ai moi-même connu évidemment, à temps plein, plusieurs fois, pendant plusieurs mois. Sauf que maintenant, à 13h, je peux rire comme une folle, parler comme si de rien n’était (c’est mon état « normal » pour moi on va dire. Mixte.), à 13h30, je vais pleurer toutes les larmes de mon corps, me torturer l’esprit avec des questions, des peurs infondées sauf que moi, je les crois fondées…. du coup, il y a un duel permanent dans ma tête. A 14h, je peux me remettre à parler vie, à voir de belles choses… bref… je ne suis plus et on n’arrive plus à me suivre. C’est très dur de gérer ce changement d’humeur, parce qu’on ne sait jamais où çà peut mener et puis moi de ne pas savoir ce qui me rend si triste d’un coup, ben, je n’y comprends rien. Et les cycles se répètent inlassablement… Certains jours, les phases sont plus amples ou j’ai juste des périodes « à peu près bien » ou alors j’ai juste des périodes « très noires, suicidaires » et là, il faut monter toute l’artillerie, pour me sécuriser…

Ensuite, je suis dans un état d’angoisse quasi permanent pour tout. La moindre petite chose peut me faire paniquer selon comme je suis. Des crises de panique où j’ai la sensation que je peux mourir à tout moment. Du coup, je vis souvent dans un sentiment d’insécurité, des situations banales où pour moi, je vais me sentir en danger. J’ai vraiment besoin de prendre sur moi pour effectuer des trucs vraiment anodins, ridicules. Beaucoup de travail d’autopersuasion comme je le fais avec ma phobie de vomir. A m’autorassurer du mieux que je peux. Le valium est mon pote en toutes circonstances.

La peur de l’abandon, du rejet qu’on a sûrement tous, je pense, est décuplé chez moi et me mets dans des états pas possibles, à devoir être rassurée constamment sur l’amitié qu’on me porte, sur l’amour qu’on me donne, sur celle que je suis, parce que je ne le sais pas finalement dans ces périodes où je vois tout en mode « bizarre et irréel ». On va me dire « je t’aime Delph », je vais l’entendre, l’assimiler et 2 secondes après, je vais me dire « oui, mais… pourquoi la personne a dit çà ou fait çà alors ?, si elle m’aimait vraiment, elle aurait fait çà, donc je peux douter de ce qu’on vient de me dire »… et inlassablement, çà tourne en boucle. J’ai une mémoire de merde depuis que je suis fibro, par contre, je suis capable de ressortir chaque mot d’une conversation et de tout décortiquer et évidemment, j’y trouverai du négatif.

Le trouble borderline aime le négatif. Je n’ai jamais été quelqu’un de très positif et optimiste, mais là, c’est le pompom. La cerise (y a tout le cerisier d’ailleurs tiens !) sur le gâteau.

Il y a la destruction. J’ai commencé par être borderline et l’anorexie est venu s’installer dessus. Beaucoup d’addictions se mettent par dessus le trouble. Chez moi, çà été l’anorexie/boulimie et la tendance aux surdoses de médicaments comme une drogue, d’autres, ce sera l’alcool, la drogue, le sexe (on pourrait croire que c’est sympa cette addiction là, mais ce n’est pas le cas hein, parce que tout ce qui passe y passe, dans un but destructeur du corps), le jeu ou autres, que sais-je encore. Des addictions à hauts risques, on n’y va pas avec le dos de la cuillère (grosse la cuillère hein, pas une petite….)

L’automutilation. Chez moi, les coups violents sur moi, dont j’ai déjà fait allusion. Les coupures sur les poignets.

Le danger dans tout çà, c’est le passage à l’acte. Que les idées noire et suicidaires passent le cap et qu’on n’arrive plus à gérer. D’où la surveillance un peu étroite du moment, parce que je sais que je peux basculer à tout moment dans la partie la plus obscure que j’ai en moi, c’est à dire la mort…

Pourquoi on devient borderline… c’est un mystère je pense pour la majorité même si chez moi, c’est un peu décelé, à force de parler avec la psy et la thérapie a permis de faire ressortir des traits précis et à comprendre pourquoi certaines choses s’étaient créées. Il aurait commencé à la pré-adolescence, du coup, j’ai construit mon adolescence sur des choses qui n’étaient pas fondées et j’ai continué avec ma vie de jeune fille, sombré dans l’anorexie pour pouvoir mieux gérer tout ce bordel (c’est ironique…) et ma vie de jeune femme.

Dans ma tête, j’ai les idées d’une jeune femme de 35 ans, la maturité, mais quand le trouble se renforce, je redeviens un enfant. A « faire la tête » parce que quelque chose m’a énervée alors que çà ne m’aurait pas touchée du tout si je n’avais pas été dans une de ces phases là. A crier sur tout ce qui bouge, à taper dans les murs, à vouloir me fracasser la tête contre les murs dans le sens propre du terme d’où les urgences et les entorses aux poignets régulièrement

On ne contrôle pas grand chose de ce trouble finalement. On subit, on vit avec, on apprend à gérer. Je passe parfois des journées et des nuits, à me dire « non, tu sais que c’est faux ce que tu penses, tu sais que c’est lui qui te fait voir les choses de cette façon erronée, tu le sais bordel de merde ! hein tu le sais !! » Et c’est très dur pour les personnes proches, parce que le moindre mot peut vite être mal pris et çà peut partir dans tous les sens. Je vais interpréter tout mal.

Le neuroleptique est destiné à réguler la barrière névrose/psychose, d’où son autre nom. Antipsychotique. Le mien est d’une nouvelle génération (les effets indésirables sont moins pénibles qu’avec d’autres qui sont infernaux. On ne tient pas en place à cause d’impatience dans les jambes, on nous donne souvent un antiparkinsonien pour essayer d’éviter çà, mais pff… la sensation d’avoir besoin de dormir, mais en fait c’est un sommeil très agité et on n’arrive pas à dormir) et surtout il est fait pour me donner un coup de fouet en gros. Mais c’est difficile de trouver le compromis. Sédater ou dynamiser le patient… parfois, il faut les 2… ce qui est un peu mon cas.

J’en ai un autre, aussi, dans les moments où on peut craindre le pire. Le fameux Tercian tant redouté. 5 gouttes et je plonge dans un sommeil artificiel pour que je ne souffre plus. Mais dans le quotidien, on ne peut pas vivre avec çà.

On dit souvent que les personnes borderline ont du mal à créer des relations avec les autres et surtout à les conserver. Je me suis toujours donné les moyens pour me mettre dans un groupe même si c’est très dur pour moi, à un point qu’on ne peut pas imaginer, parce que malgré ma timidité, je pense qu’on peut me trouver sociable, alors que c’est un effort constant pour moi d’aller vers les autres et justement de maintenir les liens. Si les personnes qui m’entourent vraiment, celle qui font partie de mon quotidien, qui tiennent à moi même si je les rends dingues, ne tenaient justement pas à moi, de mon côté, je laisserais tout filer et me retrouverais seule, parce que c’est difficile de gérer. Et c’est que je tiens également à elles, parce que je peux vite virer les gens de ma vie si on touche à un point sensible de mon trouble….

Moments de dépersonnalisation où je ne vais plus être capable de faire le lien entre le moi intérieur et le moi extérieur. En gros, je vois une étrangère dans le miroir. Ce n’est pas mon reflet. Moments de décompensation, où tous les symptômes vont revenir en vrac et encore plus forts que d’habitude. C’est souvent quand j’ai eu une période un peu d’accalmie et que d’un coup, le monstre revient en vitesse. Avec toujours plus de puissance. Ce sentiment de vide intérieur que je ressens aussi, comme si le coeur ne ressentait plus aucune émotion, comme si j’étais une machine froide et vidée de tout sentiment.

Hypersensibilité, hyperémotivité, dévalorisation.

Beaucoup n’ont personne, de mon côté, j’ai cette chance là que je gâche bien souvent, parce que je me mets dans des états pas possibles et que c’est dur de me voir balafrée, entaillée, dans un autre monde, dans ma bulle, avec des pensées irréelles que je sors de façon inadaptée finalement. C’est lourd pour tout le monde. Je fais attention, mais pareil, parfois, çà me demande une énergie pas possible. Même en étant occupée, c’est présent en moi. Combien de fois j’ai quitté la salle de formation pour aller aux toilettes parce que je ne gérais pas le bruit, ou l’angoisse, ou la violence que je sentais monter en moi sans forcément de raison et qu’il fallait que j’évite de faire sortir à tout prix (la fibro m’aide bien… « grâce » à  elle, je ne peux plus assouvir mon besoin des coups, pour soulager l’esprit)

On ne le voit pas de l’extérieur çà, pour la plupart du monde je suis quelqu’un de réservée et timide, traits de caractère, mais c’est aussi parce que je suis très méfiante et les relations dans lesquelles je me mets, elles mettent du temps à prendre leur place, pour ne pas souffrir. Je m’assure que je ne vais pas être abandonnée (même si on ne peut pas tout prévoir…), qu’on tient vraiment à moi, sans que moi je m’attache trop et qu’ensuite je souffre après, donc j’ai toujours des barrières qui m’empêchent d’aller vers les gens. Une protection. Mais on a tous besoin des uns et des autres, alors cette protection, j’essaie de la lever et de passer outre le trouble.

10% des personnes borderline arrivent à leurs fins… 70 % feront des tentatives des suicides..

Pourquoi… parce que c’est très douloureux à vivre peut-être hein ?……

  • « Les personnes passent leur temps à contrôler plus ou moins des émotions qu’elles ne contrôlent pas vraiment ou ne comprennent pas toujours ».
  • « Leur capacité à cacher leur maladie fait que bien souvent l’entourage ne voit rien, alors que leur vie est une souffrance et un véritable enfer dissimulé »

La fibromyalgie est aussi violente en moi, aussi à cause de çà. Ma zone émotions ne sait pas gérer ce qui se passe en moi (on me demande parfois ce que je ressens… ben je n’en sais rien, parce qu’incapable de dire si je suis triste, en colère, déçue, frustrée… c’est un méli-mélo sans nom qui en ressort). Elle est hyperactive dans mon cerveau cette zone là et elle « frotte » contre la zone douleurs qui est juste à côté, d’où l’intensité de la fibromyalgie me concernant. En plus de l’aspect physique, responsable des douleurs. 

J’y arriverai… ou pas… parfois, je ne me sens pas de vivre constamment comme çà. Avec les 2 à gérer. Je me dis toujours qu’il y a tellement pire, je pense que j’ai toujours avancé de cette façon, à toujours voir les autres maladies plus graves. Cà m’aide à relativiser, mais au final, je me rends compte que c’est tout aussi mortel…. et puis surtout, malgré mes sourires, mes rires, mon humeur agréable, je souffre en permanence mentalement et physiquement… Malgré mes sourires, mes rires, mon humeur qu’on reconnait agréable, apaisante et douce, au fond……

Demain, je reviens avec un article plus gai, promis… c’est dur, ce soir, à gérer et ce combat que je mène au quotidien pour me bagarrer contre ce trouble, s’il peut servir à quelqu’un, j’aime autant partager.